jeudi 27 octobre 2016

Etini Neya


Donne-moi cette flûte et chante
La plus belle des logorrhées.
Quand la flûte geint, elle enchante
Et rend la vie au sang figé.

En hiver, prends-tu pour demeure
La forêt, ce charmant palais?
Longes-tu le ruisseau clameur?
Foules-tu, pieds nus, ses galets?

Sais-tu te nourrir de lumière
Jusqu'à l'ultime satiété?
Lécher le vin, dans la prière
Des chairs férues, est piété.

T'assieds-tu à l'ombre des vignes,
L'après-midi dans ce décor?
Les grappes gorgées te font signe,
Luisant comme des lustres d'or.

T'étends-tu sur l'herbe le soir?
Ton drap est-il air et quiétude,
Quand ta rancœur, au moelleux noir,
Se sucre de mansuétude?

Donne-moi cette flûte et chante
Ce chant qui embaume les cœurs.
La flûte geint comme l'amante
Fend l'inertie, d'un cri rieur.


2 commentaires:

mouette a dit…

j'aimeeeeeeeeee cette chanson

Mayday a dit…

Bienvenue, mouette.

J'espère alors que tu en apprécies l'adaptation :)